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Nivernais juin 2005




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Le canal du Nivernais est certainement celui que je préfère. Je l'ai pratiqué pour la première fois en 1988 dans le sens Joigny vers Corbigny, puis de nouveau cette année. Entre temps il n'a guère changé mis à part quelques équipements nouveaux. Je regrette seulement de n'avoir pas eu le temps de monter au dessus de Corbigny, de passer le col.

Dans le sens descendant, le canal se raccorde à l'Yonne pour devenir l'Yonne canalisée à Clamecy, puis la navigation se fait sur l'Yonne à partir d'Auxerre.

De ce fait, les paysages sont variés, la voie d'eau n'est pas trop perturbée par les routes ou voies ferrées (même pas du tout), je dirais qu'il faut le faire exprès pour trouver une halte bruyante.

C'est un petit bijou, bien entretenu, traversant une région intéressante, les éclusiers y sont aimables et la gastronomie est incontestablement au rendez-vous.

A proximité de Corbigny et avant de partir il ne faut pas hésiter à visiter Vézelay.
Le stationnement est relativement aisé, la rue principale grimpe très fort mais cela vaut la peine.
Vieilles façades, jolis magasins, c'est déjà les vacances.

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Et ça monte toujours ... pour atteindre enfin la magnifique Basilique.

Pour cause de mariage nous n'avons pu visiter.

Au départ de Corbigny le canal est très étroit pendant presque 2km.  C'est le moment de se détendre et de prendre le bateau sérieusement en main (ici une Pénichette® 1500FB).

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Il faisait très beau en cette dernière semaine de juin, juste après le salon du Bourget où l'A380 avait montré son nez pour la première fois.

J'étais content d'avoir décidé ma Mère à faire ce beau voyage, malgré son grand âge que je ne dirais pas ici ...

Bientôt le jeune équipage doit se préparer pour de rudes épreuves,
l'écluse d'Eugny puis celle de Marcy (ci-contre), enfin un premier pont qu'il faut lever, il y en aura 9 en tout.

De part et d'autre des ponts il y a toujours des aires d'amarrage convenables qui permettent d'aller lever le pont puis de le rabaisser après être passé.  C'est l'occasion d'un bon stationnement pour la nuit en prenant garde de laisser libres les abords immédiats du pont.
La vue est bien dégagée, pas de route ni de voie ferrée, juste un tracteur qui laboure au loin. Le coin parfait.

Nous n'allons pas détailler toutes les écluses du parcours, il y en a réellement beaucoup. En voici quelques unes, Marigny puis Gravier ou encore, un pont à Combre. Ce dernier est équipé d'une chaîne qui permet de faire contrepoids et ainsi de soulager les pauvres qui s'activent sur la manivelle.

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DSCN2785 passage Marigny 30.JPG

Le canal nous fait "le grand jeu" de la tranquillité pour un arrêt près de Monceau le Comte, dans une de ces courbes paradisiaques.
Il commence à faire bien chaud, les coins d'ombres sont les bien venus !

S>oleil et verdure nous accompagnent toute la journée. Les maisons d'éclusiers sont toujours aussi mignonnes, certaines sont particulièrement soignées.

Le soleil est de plomb. Pendant que les jeunes s'essayent à la barre, les plus prudents restent à l'ombre du parasol ou même de la cabine.

Pour la nuit nous trouvons une halte très sympathique après l'écluse d'Esselier. Les vaches nous y tiennent compagnie et le soir apporte enfin un peu de fraîcheur.
L'Yonne est juste à côté mais je la trouve trop trouble pour me baigner, à cet endroit elle coule lentement et est peu profonde. De plus les vaches me regardent d'un sale oeil ?!
L'heure approche des moments magiques ou le plan d'eau redevient comme un miroir, où le moindre insecte en surface provoque des mouvements qui semblent gigantesques. Difficile de se décider à aller dormir.

Au jour levé le spectacle est encore plus particulier avec la brume qui se dissipe peu à peu et ce grand calme qui caractérise le début de la journée, à ce moment précis les oiseaux semblent faire un bruit infernal.

La navigation reprend ses droits, route vers Calmecy. Tout cela peut sembler répétitif : appareillage, écluses, paysage qui défile lentement.
Pourtant, au fil des heures, tout est si différent.
A l'approche d'une courbe, la surprise d'une rencontre, on se croise, on se salue puis l'on s'éloigne doucement ...
Gros celui là, serrons la berge !

Pour le plaisir des yeux, difficile de choisir entre la monté ou la descente du canal.
La descente a incontestablement l'avantage de vous donner dans certains cas l'impression "d'aller nulle part".
Le sas est clos, qu'y a-t-il derrière ?

Et voici Clamecy. Clamecy est une halte très agréable, très bien équipée : points d'eau, magasins (bien sûr) et petit port coquet.
Mais ... pas un coin d'ombre ! Ecluse fermée pendant l'heure du repas.
Après avoir fait le plein d'eau et quelques courses nous devons rebrousser chemin pour déjeuner à l'ombre, puis revenir passer l'écluse.

Passé Clamecy la navigation se fait sur l'Yonne "canalisée", tantôt sur la rivière elle même, tantôt sur des tronçons canalisés.
Sur l'image de gauche on voit une partie canalisée qui arrive sur la rivière que l'on devine juste après l'écluse.
Sur l'image de droite, l'Yonne offre son cours paisible à la navigation.

Après avoir passé des coins charmants, reste à trouver un endroit tranquille pour la nuit.
L'écluse de Bèze nous convient, la voici le soir puis au petit matin.

Route vers Auxerre au coeur de la Bourgogne avec ses fermes-châteaux, les jolies courbes de l'Yonne qui posent problème aux bateaux promenade.
Puis passage du magnifique rocher du Saussois et enfin Mailly le château qui domine majestueusement le cours d'eau.

Encore une fois la partie canalisée se jette dans le cours d'eau qui se retrouve quelques centaines de mètres plus loin de nouveau "piégé" dans son propre lit.
La rivière et le canal sont intimement mêlés de point d'alimentation en déversoirs pour le plus grand bonheur des baigneurs et des canards.

L'arrivée sur Auxerre est toujours un plaisir unique.
Le stationnement y est aisé et c'est l'occasion d'une grande pause : achat de Chablis et bon resto.
Ce jour là (ou plutôt cette nuit là), la chaleur est impressionnante, nous passons la moitié de la nuit sur le pont à chercher un peu de fraîcheur. Plusieurs bateaux ont débarqué leurs couchages pour dormir sur la berge

Passé Auxerre, l'Yonne s'élargit. Voici Monéteau, puis l'embranchement du canal de Bourgogne et enfin Joigny qui apparaît au loin.

A Joigny nous devons débarquer ma fille qui a des obligations, s'y ajoute mon fils et son copain, en manque de jeux vidéo, enfin ma Mère qui a réellement eu trop chaud. Au final nous nous retrouvons à deux pour la dernière journée sur ce bateau qui est un vrai palace.
Nous décidons de poursuivre vers Sens en passant uniquement l'écluse de St Aubin pour assurer un retour à l'heure.
Une fois de plus l'ombre se fait rare, il fait cependant plus frais depuis l'orage de la veille. Nous stationnons dans une grande courbe, près de Thèmes, vers le PK39.

C'est l'endroit idéal pour un bain dans l'Yonne qui maintenant est claire. A la pose de midi, plus de circulation dans le bief, c'est le Paradis !
Nous pouvons en profiter pour observer les oiseaux aux jumelles et ils sont nombreux dans ce coin calme.
Hélas l'heure du retour arrive et faut rentrer à la base de Joigny, passer une dernière nuit puis rendre le bateau.

Ce n'est pas le cas de toutes les bases (je ne parle pas que de Locaboat) mais la base de Joigny est propre, a du charme et est très bien équipée.
Un mot sur la Pénichette 1500FB, c'est réellement un beau bateau, bien équipé, confortable et tout comptes faits, à deux, on le manoeuvre facilement.

Pour conclure sur le canal du Nivernais, si vous ne faites qu'un canal dans votre vie, faite celui là, vous ne le regretterez pas.


Voyage du 18 au 25 juin 2005 dans le sens Corbigny vers Joigny.

Ce voyage nous fait traverser :
La NIEVRE
L'YONNE
Pêche
Cartes postales
Entre Clamecy et Auxerre : Cravant
Joigny
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